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Sa raison d'être

Dans ma pratique, que ce soit dans le cadre de l’orientation des jeunes, ou de la réorientation des adultes, la plupart des personnes que je rencontre sont en quête de sens.

Elles ne savent pas toujours ce qu’elles veulent faire, mais elles savent souvent ce qu’elles ne veulent pas faire. Je rencontre beaucoup d’insatisfaction, beaucoup de sens critique, sur telle ou telle profession, tel ou tel emploi, qui s’avèrent décevants et « vides » de sens.

Evidemment, j’encourage chacun à trouver sa voie professionnelle, bien sûr – c’est là l’essence de mon métier – je suis convaincue que chacun doit trouver sa place et le contexte qui lui conviendra pour s’épanouir.

Mais il m’arrive de penser – tout bas jusqu’ici, mais aujourd’hui tout haut – que finalement ce n‘est « qu’un métier ».  Certes, l’identité professionnelle est importante, et socialement, on a tendance à se définir par ce que l’on fait. Trouver sa voie professionnelle, être en accord avec ses valeurs dans l’exercice de son métier sont certes des critères d’épanouissement importants mais ils ne suffisent pas.

Ne confondons pas le « faire » et l’« être ». Ne cherchons pas à travers les autres, à travers l’extérieur, à travers un rôle professionnel le sens de notre vie. C’est en nous qu’il faut le chercher.

Petit clin d’œil à mes zèbres (appellation choisie pour qualifier les haut-potentiels), qui se caractérisent par une soif d’absolu, une envie de changer le monde, un esprit critique aiguisé et une phobie de l’ennui. Ils sont donc souvent amenés à voir les inconvénients et les désavantages de chaque métier qui les empêchent de se projeter.

A eux, comme à bien d’autre, je me plais à raconter la « parabole de la caissière » qui est un peu à l’image du cordonnier de Goldmann :

« Qui faisait des souliers si jolis, si légers, que nos vies semblaient un peu moins lourdes à porter . Il y mettait du temps, du talent et du cœur, ainsi passait sa vie au milieu de nos heures. Et loin des beaux discours, des grandes théories, à sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui : il changeait la vie »

Si je me plais à raconter cette histoire – vraie –  dont l’héroïne est une caissière c’est parce que j’ai trop souvent entendu dire aux jeunes qui ne s’investissaient pas dans leur travail scolaire, « tu finiras caissière à la Migros » comme si c’était la punition ultime.

Mais la caissière dont je vous parle, n’a rien d’une jeune femme qui aurait raté sa vie, elle a plutôt des allures de fée. Une fée – ceux qui côtoient la Migros d’Yverdon la reconnaîtront –  qui prend le temps de ranger soigneusement vos courses et qui a le pouvoir de faire rentrer le contenu de votre frigidaire dans un seul cabas en papier. Avec sa serviabilité et sa gentillesse elle a le don d’illuminer la vie de milliers de clients, qui au détour d’une corvée ménagère sont enchantés de découvrir tant d’égards.

Est-elle extraordinaire, a-t-elle réellement un pouvoir magique ? Oui, celui, de savoir donner du sens à ce qu’elle fait … et sans doute celui de savoir qui elle est.  Une personne qui, sans prétention, à sa tâche chaque jour, change la vie des autres et apprécie toute la dimension de la sienne.

 

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